1- AUGMENTER LES EFFECTIFS

Les pharmaciens hospitaliers sont les premiers responsables des achats et approvisionnement en produits pharmaceutiques (médicaments, dispositifs médicaux ….) leur objectif est de fournir, à l’équipe médicale et aux patients, des produits pharmaceutiques de qualité, de contribuer à leur usage rationnel; tout en utilisant de façon optimale les ressources disponibles.

L’interrogation doit porter sur les effectifs de la pharmacie en pharmaciens, préparateurs et ouvriers à rapporter au nombre et à la structure en lits de l’établissement, sans oublier les malades ambulatoires.

La norme d’un pharmacien par 100 lits d’hospitalisation et par 200 malades ambulatoires ne serait pas utopique dans ce cas et deviendra un challenge de la profession pharmaceutique afin de garantir l’équité de prestation de services pharmaceutiques sur tout le territoire.

2- AMELIORER LA FORMATION

L’amélioration de la qualité des prestations pharmaceutiques à l’hôpital nécessiterait des préparateurs ou des techniciens supérieurs formés en pharmacie hospitalière.

Le développement de cette profession est tributaire de l’adéquation de la formation initiale et continue assurées par la faculté de pharmacie, aux spécificités des activités pharmaceutiques dans les établissements de santé.

La formation initiale (théorique et pratique) existante dans le cadre du résidanat en pharmacie hospitalière et industrielle est certes un acquis mais doit être certainement améliorée. Dans ce sens, il nécessaire que les autorités de tutelle et la faculté de pharmacie aillent dans le sens de l’augmentation du nombre de résidents en pharmacie hospitalière.

Quant à la formation continue, il apparaît aujourd’hui indispensable de créer au niveau de la faculté de pharmacie des formations (Diplômes d’université, Certificats d’études complémentaires, etc.) axées sur les différents aspects de la pharmacie hospitalière : pharmacoéconomie, Stérilisation, Nutrition parentérale, Oncologie et préparation des cytostatique, pharmacie clinique et soins pharmaceutiques, etc.

3- METTRE AUX NORMES LES LOCAUX ET LES EQUIPEMENTS

Les locaux de la pharmacie doivent être situés, conçus, construits adaptés et entretenus de façon à convenir à chacune des activités de la pharmacie hospitalière ; aux exigences de l’assurance qualité et à la réglementation en vigueur.

Leur conception, leur plan, leur surface, leur agencement et leur utilisation doivent permettre d’assurer dans les meilleures conditions la préparation, le stockage, la circulation et la conservation des produits pharmaceutiques ainsi que leur dispensation en évitant toute atteinte à la qualité de ces produits ; avec la possibilité d’extension en fonction des hôpitaux, de leur capacité, activité et spécificité.

Par ailleurs, les locaux permettent d’assurer toutes les taches administratives et autres, incombant à un service de pharmacie, de préserver le secret professionnel, de respecter le droit des malades et d’assurer la sécurité des personnes.

A l’exception du stockage de produits soumis à une réglementation particulière, comme les gaz médicaux ou les produits inflammables, l’ensemble des locaux de pharmacie devrait être situé en un seul lieu pour favoriser une bonne efficience des prestations pharmaceutiques.

L’isolation, l’éclairage, la température, l’hygrométrie, ventilation et l’hygiène des locaux doivent être appropriés afin d’assurer une bonne conservation et la protection de tous les produits pharmaceutiques détenus ainsi que de bonnes conditions de travail du personnel.

Les locaux doivent disposer d’aménagements et d’installations adaptés à une protection efficace contre tout risque d’effraction complétée par des systèmes et une organisation garantissant la sécurité du personnel.

La pharmacie hospitalière doit disposer de tout le matériel nécessaire de préparation, de contrôle, de distribution de dispensation et de transport afin d’éviter tout risque d’erreur ou de contamination, ainsi que de tous les moyens de communication lui permettant d’assurer les missions de vigilance, d’information, d’analyse pharmaceutique des ordonnances et de formation qui lui sont dévolues.

CONCLUSION

A l’instar des pharmacies d’officine, la réglementation devrait définir les normes de surface, d’équipement et de personnel minimum par capacité ou par activité de manière à garantir le minimum requis de sécurisation du circuit des produits pharmaceutiques.

Les recommandations d’amélioration de la pharmacie hospitalière visent à assurer la crédibilité, la qualité et la comparabilité des prestations de service et de la qualité des activités pharmaceutiques entre les différentes pharmacies pour répondre efficacement aux besoins sanitaires et sociaux.